Les pages ci-dessous sont un essai autour de notions que je ne maîtrise peut-être pas très bien — tous ceux qui ont enseigné savent qu'il n'y a rien de tel pour clarifier ses idées que d'essayer de les exposer ; vous autres allez bien voir, qui ferez l'effort de me lire :-)
L'histoire commence à la lecture d'un article de luminous-landscape expliquant que les jets d'encre modernes produisent des couleurs en dehors de l'espace Adobe-98 et qu'on a donc tout intérêt à travailler ses images dans un espace beaucoup plus grand pour ne rien perdre des capacités de l'imprimante, et, tant qu'à faire, à utiliser le plus grand de tous, ProPhotoRGB. Cet espace devrait notamment être utilisé en sortie des logiciels d'images RAW afin de conserver toutes les couleurs capturées par les appareils numériques.
Là-dessus, un camarade de club me signalait un fil de discussion particulièrement copieux (mais hélas un peu confus à mon goût) sur le forum de Chasseur d'Images sur les mérites d'un tout autre espace colorimétrique PhotoGamutRGB spécialement construit pour englober le gamut des jets d'encre, donc pouvant rendre le même service que ProPhotoRGB sans pour autant en avoir le volume démesuré.
Bon ! Devrais-je vraiment changer mes habitudes et mon petit train-train autour d'Adobe-98 ? J'ai décidé de n'en rien faire, tant que je n'aurai pas rencontré une image qui en démontrerait l'intérêt, une image à travailler et à imprimer sous ProPhotoRGB et qui perdrait en qualité si on lui faisait subir un crochet par Adobe-98. J'ai cherché. Je n'ai pas trouvé grand chose dans ma production personnelle, juste quelques couleurs marginalement hors-gamut pour Adobe-98 mais dont les impressions depuis ProPhotoRGB ou Adobe-98 m'ont paru indiscernables. Puis je me suis rappelé les images de test de Bill Atkinson en mode LAB, très riches en couleurs vives ; elles ne contiennent malheureusement pas exactement ces couleurs spéciales hors Adobe-98 que l'imprimante sait faire quand même, mais qu'à cela ne tienne, je les ai modifiées tout exprès (il faut bien sûr savoir repérer ces fameuses couleurs) et j'ai fait les impressions comparatives. Bof... Mes conclusions du moment sont les suivantes :
Autrement dit, le problème prioritaire n'est pas de récupérer jusqu'à la dernière des couleurs que l'imprimante sait fournir, mais de mieux contrôler la sortie des couleurs non imprimables. Je m'étais déjà heurté à ce problème, — avec notamment ces couleurs saturées sombres qui s'impriment beaucoup trop claires sur du papier mat — mais cette quête m'a permis de toucher du doigt des difficultés du même tonneau sur du papier brillant, et, du coup, j'ai eu l'occasion de réfléchir à la manière de leur faire face. Ce que j'ai trouvé ne va pas très loin, mais c'est sans doute mieux que rien.
Je propose finalement trois articles :
En plus, si vous voulez répéter les essais que j'ai décrits, vous
pouvez télécharger deux archives
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les deux profils d'imprimantes utilisés (1 Mo),
avec lesquels vous pourrez suivre ce qui arrive à mes images (via le menu
d'affichage d'épreuve).
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les différentes images utilisées (3,6 Mo)
Bonne lecture !