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L'objectif de cette page est de vous familiariser avec les différences entre les couleurs de l'espace de travail et celles que peuvent restituer le moniteur et l'imprimante, au moyen d'expériences simples.
Pour mesurer des couleurs sur l'écran, nous faisons simplement une copie d'écran, simple copie des composantes RGB de l'image, à laquelle nous attribuons ensuite le profil ICC de notre écran dans Photoshop. Pour éviter tout ennui dû à la conversion implicite des couleurs que fait Photoshop (nous nous expliquerons là-dessus plus loin), nous avons calibré notre écran à 5000K.
Pour mettre les «vraies couleurs» d'une impression papier dans un fichier, il suffit de scanner cette impression en mode brut (sans intervention sur les couleurs au niveau du scanner), puis d'attribuer à l'image ainsi obtenue le profil ICC du scanner.
A noter que ColorThink travaille en fait sur une réduction 100x100 de l'image analysée, mais comme il fait des interpolations dans cette réduction, il introduit du même coup des couleurs étrangères à l'image de départ. Pour éviter cela, nous avons pris soin de faire cette réduction nous-mêmes dans Photoshop, en choisissant un mode de rééchantillonage «au plus proche voisin», c.à.d. sans interpolation.
Nous commençons par fabriquer un «cercle chromatique», à savoir le jeu des couleurs à saturation maximale dans un espace colorimétrique donné.
Par exemple, l'image ci-dessus a été obtenue en ouvrant une nouvelle image 600x40 dans Photoshop et en la divisant en 6 rectangles consécutifs 100x40. Dans le premier rectangle, on fait un gradient de couleur du rouge pur (RVB=255,0,0) au jaune pur (RVB=255,255,0); dans le deuxième, on passe de ce jaune au vert pur (RVB=0,255,0), etc.... De cette manière, une des composantes RVB est toujours nulle, une autre à 255 et la troisième glisse continument de 0 à 255 ou de 255 à 0.
On peut ensuite associer n'importe quel espace colorimétrique (par le menu Image > Mode > Attribuer un profil) à cette construction et cela fera varier les couleurs vraies correspondant à ce cercle. Dans tous les cas, on obtient les couleurs les plus saturées possibles dans cet espace.
C'est une évidence, puisque le moniteur a un espace colorimétrique voisin du ColorMatch RGB, l'un des plus petits parmi les espaces de travail utilisés en pratique. Cela se constate aisément en attribuant à notre cercle les espaces WideGamut, Adobe RGB-98 puis ColorMatch RGB, de plus en plus petits (de haut en bas dans la figure ci-dessous)
Précisons comment cette image est construite. On part de notre cercle avec le profil WideGamut et on triple sa hauteur. On ouvre ensuite deux autres fenêtres contenant toutes deux notre cercle, l'une dans le profil Adobe RGB98, l'autre dans le profil ColorMatch. On colle alors ces deux autres images dans la première en prenant soin de «conserver les couleurs» dans l'importation. L'image globale a donc le profil WideGamut, mais les deux bandes inférieures donnent les couleurs des cercles chromatiques en Adobe RGB98 et en ColorMatch.
On a l'impression que les couleurs se répartissent différemment dans l'image, mais sans que ce soit plus saturé avec un profil qu'avec un autre. C'est que toutes ces couleurs (du moins pour WideGamut et Adobe RGB) sont en dehors de ce que peut rendre le moniteur et sont remplacées par la couleur la plus proche possible, donc toujours à saturation maximum.
Pour avoir une idée des rapports de saturation que ces couleurs devraient avoir entre elles, il faut passer par le menu Affichage > Format d'épreuve > RVB Moniteur. On obtient alors l'affichage suivant
qui suggère bien que les couleurs en WideGamut (en haut) sont beaucoup plus saturées que les couleurs en Adobe 98 (au milieu), elles-même très voisines des couleurs ColorMatch (en bas), mais un peu plus saturées.
Il est intéressant de préciser ce qui arrive aux
«couleurs vraies» à l'écran sous l'effet de ce menu.
La figure de gauche montre les gamuts en LUV des trois espaces
colorimétriques (WideGamut à l'extérieur, puis
Adobe 98, puis ColorMatch, par dessus le pavé des
couleurs visibles. La zone foncée de ce pavé est le gamut de
notre écran (légèrement plus grand que
ColorMatch) et la croix correspond au blanc à 5000 K. Ces
trois tracés triangulaires représentent les «couleurs
vraies» de notre image.
Passez maintenant la souris par dessus l'image ci-contre. Les points sombres montrent l'effet du menu Affichage > Epreuve > Moniteur RVB, en donnant la répartition des nouvelles couleurs à l'écran dans l'espace LUV. On voit que toutes les couleurs sont «rabattues» dans l'espace des couleurs du moniteur, très proche de ColorMatch. Les points correspondant aux «petits» profils Adobe 98 et ColorMatch viennent sur deux triangles très voisins de couleurs peu saturées, sauf sur des teintes intermédiaires entre le bleu et le cyan.
Nous allons maintenant travailler avec la figure suivante :
On attribue ensuite divers espaces colorimétriques à cette
image (c.à.d. sans modifier les composantes RVB). Les figures
ci-dessous montrent ce qui se passe quand on choisit l'espace WideGamut.
Nous montrons d'abord l'aspect à l'écran, puis la position des couleurs
dans l'espace LUV.
En affichage normal, seule une partie de la bande désaturée à 50% pénètre à l'intérieur du gamut de notre moniteur, autour des bleus et du jaune (cf le diagramme LUV). Effectivement, les couleurs correspondantes se détachent de celles de la bande saturée à 100%. Par contre, toute la bande saturée à 25% est dans le gamut du moniteur et on la distingue bien des deux autres.
Le diagramme UV montre que les couleurs théoriques de l'image sortent largement du gamut du moniteur. Pour voir ce qui en reste sur l'écran, passez la souris ici même : en gros, tout ce qui dépasse du gamut du moniteur est coupé (mais il semble qu'il y ait quelques petits déplacements en plus)
En affichage «Format d'épreuve moniteur», Photoshop
déplace toutes les couleurs vers l'intérieur du gamut du
moniteur, de manière à visualiser clairement les rapports de
saturation.
Passez la souris ici-même
pour voir ce qui se passe dans l'espace LUV.
En bonne logique, nous devrions maintenant présenter ce qui se passe avec Adobe RGB-98 — tout de même un espace d'une plus grande portée pratique —, mais il apparaît une difficulté inattendue que nous allons maintenant expliquer.
Fabriquons une charte de gris, par exemple :
Cette image est tout simplement une suite de rectangles remplis de gris de plus en plus clairs, obtenus en imposant R=V=B=0, 16, 32, 48...224, 240, 255. On peut lui attribuer ensuite n'importe quel espace colorimétrique.
Le point remarquable est que cette gamme est toujours composée des mêmes gris neutres sur l'écran, quelle que soit la température de couleur de l'espace colorimétrique qu'on va lui attribuer. Si on ouvre cette charte dans plusieurs fenêtres à la fois et qu'on lui attribue des profils différents, on obtient parfois des images plus ou moins claires (selon la valeur du gamma), mais sans jamais de coloration chaude ou froide.
Plus précisément, si on ouvre cette gamme dans deux
fenêtres et qu'on lui attribue les profils WideGamut (T=5000
K) dans l'une et Adobe RGB98 dans l'autre (T=6600 K), on
s'attendrait à ce que la deuxième prenne une coloration
bleutée par rapport à la première, comme
indiqué ci-dessous :
(cette figure donne précisément les rapports de couleur
entre les blancs à 5000 et à 6600 K). Mais il n'en est rien,
les deux chartes ont l'air strictement identiques, et il en est de
même si on importe la 2ème dans la première avec
conservation des vraies couleurs — ou encore si on les imprime.
Il semble donc que Photoshop fasse une conversion systématique de température de couleur avant d'afficher les images ou de les envoyer à l'impression. Nous allons maintenant voir que cette conversion se fait vers 5000 K.
Nous sommes parvenus à cette conclusion en essayant de répéter l'expérience des cercles chromatiques désaturés avec Adobe RGB-98 au lieu de WideGamut.
Tout d'abord,voici les couleurs théoriques en LUV si on attribue
l'espace Adobe RGB-98 à nos cercles désaturés.
On remarque tout d'abord que le diagramme n'est plus centré sur notre
croix (qui indique toujours le blanc à 5000 K). Comme cet espace RGB-98
a une
température de couleur de 6500 K, on peut estimer que ce
décentrage vers le bleu-cyan est normal.
Cependant, passez la souris ici-même pour voir ce qu'en fait le moniteur. Tout est évidemment tronqué sur le gamut du moniteur, mais on voit surtout que les courbes non écrêtées sont recentrées autour du blanc 5000 K.
Il y a donc bien une conversion vers 5000 K avant l'affichage.
Photoshop permet de suivre l'opération. En effet, on peut personnaliser
l'espace Adobe RGB-98 en changeant sa température de
couleur (cela se passe dans la grande boîte de dialogue des préférences de
couleur). La figure ci-contre montre les nouvelles courbes par dessus les
anciennes quand on passe de 6500
à 5000 K et qu'on attribue le nouveau profil à l'image.
Maintenant, passez la souris ici-même pour comparer les couleurs à l'écran de l'image originale (avec le profil Adobe RGB-98 non converti) à ces courbes théoriques converties à 5000 K. On retrouve un accord très satisfaisant ; tout au plus note-t-on le même type d'écart que ce que nous avions constaté avec WideGamut.
Pour faire bon poids, vous pouvez aussi voir l'effet du menu Affichage > Format d'épreuves > RVB Moniteur en passez la souris ici.
La conversion se fait bien vers 5000 K et non vers la température de couleur du moniteur. Si on calibre celui-ci à une autre température, notre procédure de capture des couleurs écran (expliquée dans notre introduction) ne fonctionne plus si nous attribuons le profil du moniteur à nos copies d'écran ; il faut remplacer celui-ci par un profil de moniteur standard à 5000 K, ou par ColorMatch.
Nous avons imprimé nos trois cercles chromatiques saturés à 100%, 50% et 25% sur du papier Ilford Galerie «Smooth Gloss» avec une imprimante Epson 2100 et nous avons ensuite évalué les «vraies couleurs» ainsi produites sur le papier en suivant la procédure décrite en introduction.
La figure ci-contre correspond à une image en Adobe RGB-98, en mode
perceptif, avec un profil d'imprimante obtenu avec le kit Monaco EZ-Color. Le gamut
correspondant se détache au milieu de l'ensemble des couleurs visibles.
Les lignes polygonales sont les couleurs théoriques de notre image (après
conversion du profil d'image à 5000 K, comme nous venons de
l'expliquer).
On voit par dessus la distribution des couleurs de l'image imprimée.
Leur aspect bruité est surprenant, mais il est très probablement
dû au scanner lui-même.
A l'appui de cette hypothèse,
passez la souris ici
pour voir l'analyse d'échantillons de couleur homogène
(plastique teinté dans la masse), qui conduit à des pâtés assez
larges au lieu des points bien définis attendus.
Pour voir l'effet de l'impression dans les modes colorimétrie relative ou absolue, ou encore saturation, passez la souris sur les boutons dans la figure. Glissez d'un bouton au voisin pour comparer deux de ces modes.
Il est difficile d'interpréter les résultats, sinon qu'on constate que les couleurs sont de plus en plus saturées quand on passe du perceptif au relatif, puis à saturation. Dans ce dernier mode, il semble que les couleurs à 25% et 50% sont pile sur leur position théorique, et que les couleurs à 100% sont sur les bords du gamut de l'imprimante, faute de pouvoir aller plus loin. Par contre, je ne comprends pas les résultats en absolu.
Nous avons aussi fait l'expérience en mode perceptif avec un profil GretagMacbeth ; promenez la souris du côté de l'origine (u=v=0) dans la figure pour voir les différences par rapport au profil Monaco. Les couleurs saturées à 25% recollent nettement à leur position théorique (si tant est qu'elles doivent le faire!), mais pas les couleurs à 50%, qui avancent du côté bleu-rouge, mais reculent du côté des verts. De même, le pincement entre le points à 50 et à 100% du côté des magentas est curieux... Mais que conclure quand on ne sait pas exactement ce qu'on devrait obtenir ?
Nous nous sommes enfin intéressés au menu Affichage > Format d'épreuve, qui est censé prévisualiser à l'écran ce que l'imprimante va sortir.
La figure ci-contre correspond toujours à nos trois cercles chromatiques à 100%,
50% et 25% de saturation dans l'espace Adobe RGB-98. On a rappelé
dans la figure
— les couleurs
théoriques,hors de toute conversion (les traits pâles)
— les couleurs obtenues à l'impression en mode
perceptif (les nuages de points)
En trait foncé, on voit les couleurs d'une copie d'écran pour une
simulation en mode perceptif : on constate que ces points se placent
effectivement bien par-dessus les couleurs imprimées.
Passez la souris sur les boutons pour passer aux modes relatif ou saturation, ou pour revenir en perceptif. On voit que le bon accord entre les couleurs simulées à l'écran et les couleurs imprimées se maintient, sauf, partiellement, pour le mode saturation, où les limitations du gamut de l'écran ne permettent pas de suivre l'impression dans les rouges.
S'il vous est arrivé d'imprimer des images de test en compagnie de notre cercle chromatique, vous avez pu noter ça et là des couleurs encore plus saturées dans ces images que dans le cercle. Comment est-ce possible, puisque celui-ci correspond aux couleurs les plus saturées de l'espace colorimétrique de l'image ?
En fait, ce résultat inattendu est en germe dans notre étude de l'impression de ce cercle en mode perceptif ou en colorimétrie relative : puisque les couleurs imprimées d'inscrivent nettement à l'intérieur du gamut de l'imprimante, celle-ci doit pouvoir délivrer des couleurs plus vives. Mais aussi, pourquoi les couleurs du cercle chromatique (définitivement hors gamut) ne sont-elles pas systématiquement rabattues sur les bords du gamut, c.à.d. sur ce que l'imprimante sait faire de plus saturé ?
On y voit un peu plus clair en se rappelant que les espaces colorimétriques ont trois dimensions et que les gamuts sont en fait des volumes dans ces espaces. Toutes les figures précédentes ne sont que des projections sur le plan uv ; il faut aussi s'intéresser à la troisième dimension L. Malheureusement, ces aspects 3D sont très difficiles à expliquer quand on n'a pas sous la main un logiciel de simulation qui permet de simuler ces volumes et de les faire tourner à volonté. Je ne pourrais donc donner ici qu'une petite idée de ce qui se passe.
La figure ci-contre montre deux vues dans l'espace
Luv du gamut de l'imprimante et de nos trois cercles chromatiques
à 100%, 50% et 25%, avec un axe L vaguement dirigé
vers le haut (l'ombrage a été rajouté pour rendre la figure
plus lisible).
Surprise ! Les trois cercles sont tous trois en
dehors du gamut de l'imprimante ! Maintenant, passez la souris ou
cliquez sur
les trois liens suivants pour voir où vont se placer les couleurs
en mode perceptif,
colorimétrie relative,
saturation
(cliquez dans la figure pour réinitialiser).
Les couleurs imprimées ne se situent pas à
l'intérieur du gamut, mais toujours sur le bord de
celui-ci, comme si on faisait une projection des couleurs hors-gamut sur
les bords de celui-ci. Et comme il y a des tas de façons de faire
une projection sur une surface (surtout sur une surface aussi biscornue),
il n'est pas trop surprenant de se voir proposer plusieurs façons
d'opérer.
ColorThink permet de déterminer les couleurs les plus saturées offertes par l'imprimante. On passe ensuite par Photoshop pour réaliser un pseudo-cercle chromatique à partir de ces couleurs et enfin pour les imprimer effectivement.
On part du fait qu'on passe du vrai gamut (tridimensionnel) au graphique bi-dimensionnel par une projection parallèle à l'axe des L sur un plan perpendiculaire à cet axe. Les couleurs les plus saturées correspondent aux points du contour de ce «gamut-2D» et il suffit de retrouver à quelle valeur de L ils correspondent dans le graphique 3-D.
La technique avec ColorThink consiste donc à lire les composantes chromatiques a,b sur le graphique 2D en Lab, puis à visualiser une suite de couleurs avec ces composantes et des valeurs de L régulièrement croissantes, par exemple avec un pas de 0,05. Si on visualise en même temps le gamut 3D de l'imprimante, on voit pour quelle valeur de L on sort du gamut, et on a donc ainsi une estimation du point cherché à saturation maximum sur ce gamut.
On est obligé de travailler en Lab et non en Luv parce que on va ensuite construire un pseudo-cercle chromatique dans Photoshop en faisant des gradients de couleur d'un de ces points à un autre et que Photoshop permet de spécifier des couleurs en Lab seulement, pas en Luv. Mais c'est aussi bien puisque, comme il est mentionné dans la documentation de ColorThink, les graphiques 3D en Lab sont beaucoup plus faciles à lire et à manipuler.
On aboutit ainsi à un pseudo-cercle chromatique qui suit la «ceinture»
du gamut 3D, comme indiqué dans la figure ci-dessous, à gauche :
Maintenant, vous pouvez voir où se placent les couleurs dans les trois
modes
perceptif,
colorimétrie relative,
saturation
en passant la souris ou en cliquant sur les trois liens (cliquez dans la
figure pour réinitialiser).
Le résultat est quelque peu inattendu : Ces couleurs se placent
sur les courbes théoriques, quel que soit le mode de rendu,
— du moins dans la précision limitée à
laquelle notre approche peut prétendre. On n'observe rien de
comparable au rétrécissement des couleurs que nous observions
avec les vrais cercles chromatiques.
Les expériences précédentes conduiraient donc aux conclusions suivantes :
Cette conclusion est en contradiction avec ce qu'on lit un peu partout que le mode perceptif s'accompagnerait d'une réduction générale du gamut, afin qu'il n'y ait jamais deux couleurs Lab qui s'impriment de la même façon, de manière à (essayer de) conserver les «rapports entre couleurs».
Pour en avoir le cœur net — et conforter notre conclusion —, nous allons construire deux ensembles de couleurs très nettement différents dans l'espace Adobe RGB-98 et qui vont s'imprimer de la même façon.
Nous appliquons ensuite un calque de réglage par courbes n'agissant que
sur la moitié inférieure et nous ajustons le réglage de manière à
égaliser les deux bandes (passer la souris sur l'image pour voir l'effet
de ce calque)
(à nouveau, passez la souris sur l'image pour voir l'effet de ce
calque). C'est cette image que nous allons imprimer.
1 - On ne peut pas trop demander à ce logiciel
car on se heurte à de «petites»
incohérences.
Ce qui se passe est que ColorThink trouve systématiquement
que l'imprimante crée des couleurs légèrement en
dehors de son propre gamut, témoin cette figure qui montre le gamut
théorique et (quand on passe la souris dessus) la position des
couleurs imprimées. Le gamut réel, celui des couleurs
imprimées, est toujours plus grand que le gamut théorique du
profil ICC. Ce décalage interdit de donner une réponse
significative à l'expérience précédente.
Il y a donc une «petite» erreur quelque part. Le profil ICC utilisé est un profil Gretag-Macbeth ; difficile de faire mieux. Doit-on mettre en doute le profil du scanner (établi avec EZ-Color) ? On obtient le même décalage si on fait une conversionvers le profil de l'imprimante (sans imprimer, en visualisant directement les couleurs converties)
N.B. Les points «imprimés» dans la figure ci-contre proviennent de l'image de test proposée par Norman Koren dans ses pages sur les profils ICC. La figure a été obtenue avec MacOS-9 (ColorThink donne des visualisations légèrement différentes avec MacOS-X).